Depuis quelques années, tout le monde s'intéresse à l'éthique. On entend sans arrêt parler d'éthique à la télévision, dans les journaux, au travail, à l'école, bref, un peu partout. Chacun a déjà lu ou entendu des affirmations de ce genre :
- « Plusieurs enquêtes ont révélé la présence de corruption dans certaines villes du Québec. Le monde de la politique municipale fait face à de sérieux problèmes éthiques. »
- « Nous sommes à la recherche de sujets pour tester ce nouveau médicament. Cette étude est sécuritaire et elle a été approuvée par notre comité d'éthique. »
- « Cette entreprise rejette ses déchets polluants dans le fleuve! Ce n'est pas très éthique de sa part! »
Dans ce genre de situation, on utilise aussi le mot « morale » :
- Un élu corrompu peut être blâmé moralement : on va dire qu'il a mal agi, ou qu'il a agi de façon immorale.
- Il serait moralement inacceptable qu'une compagnie pharmaceutique utilise des humains pour tester un médicament dangereux.
- Pour certains, l'environnement est précieux et tous devraient le respecter du mieux possible. Ceux qui le négligent font quelque chose de moralement répréhensible.
Autrefois, le mot « morale » était très présent dans le discours des Québécois. Aujourd'hui, il tend à être remplacé par le terme « éthique ».