Commission de l'éthique en science et en technologie

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Dans les années 1960, le développement de certains champs de recherche et de pratique professionnelle a généré de nouveaux problèmes moraux. L'étude de ceux-ci a donné naissance à un nouveau champ, l'éthique « appliquée ». On le désigne ainsi pour traduire l'importance accordée aux situations concrètes, et non parce qu'il s'agirait « d'appliquer » des théories morales à des problèmes particuliers. Il regroupe des écrits théoriques sur les problèmes en question, mais inclut aussi une pratique, qui s'exerce principalement au sein de comités d'éthique. Ceux-ci sont généralement créés par des institutions (universitaires, gouvernementales, médicales, professionnelles, etc.) et sont des lieux de délibération à caractère décisionnel ou consultatif.

Souvent, la démarche en éthique appliquée consiste à documenter et à préciser la situation problématique au moyen d’informations factuelles : Quels sont les acteurs susceptibles d’être touchés par cette situation? Quelles sont les lois qui s'appliquent? Quelles sont les options qui s'offrent? Quels sont les risques et les conséquences possibles de chacune sur les acteurs impliqués?. Bien entendu, l'objectif est de préparer le terrain pour évaluer les différentes options du point de vue des valeurs et des principes moraux.

L'éthique appliquée comprend des sous-champs de plus en plus interconnectés, dont voici des exemples.

La bioéthique

La bioéthique regroupe les réflexions sur les avancées techniques dans le domaine des sciences de la vie, notamment en matière de :

  • procréation humaine (procréation assistée, avortement, don de gamètes, diagnostic prénatal, clonage...);
  • fin de vie (soins palliatifs, acharnement thérapeutique, euthanasie...);
  • génomique;
  • santé publique;
  • neuroscience et neuropsychiatrie;
  • etc.

La bioéthique peut s'intéresser aux enjeux soulevés par les sciences de la vie sous différents angles. Certains proposent donc une distinction entre bioéthique théorique, bioéthique clinique, bioéthique réglementaire et des politiques, ainsi que bioéthique culturelle (voir note 1).

L'éthique de l'environnement

L'éthique de l'environnement regroupe les réflexions sur le rapport entre l'humain et la nature, notamment en matière de :

  • développement durable / responsabilité envers les générations futures;
  • gestion des ressources naturelles (eau, forêts, sous-sols…);
  • gestion des déchets;
  • pollution industrielle et agricole;
  • droits des animaux;
  • organismes génétiquement modifiés (OGM);
  • biodiversité / conservation des écosystèmes;
  • etc.

L'éthique professionnelle

L'éthique professionnelle regroupe les réflexions sur différents domaines professionnels. On parle plus spécifiquement, par exemple, d'éthique des affaires, d'éthique journalistique, d'éthique de la psychologie, etc. L'éthique professionnelle se penche sur :

  • les problèmes pratiques rencontrés par les membres d’une profession;
  • le rôle et les responsabilités sociales liés à celle-ci;
  • etc.

Références

  1. Voir Daniel Callahan, « Bioethics », dans Stephen G. Post (dir.), Encyclopedia of Bioethics (3rd edition), New York, Macmillan Reference USA, 2004, vol. 1, p. 281.

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