Commission de l'éthique en science et en technologie

La mise à disposition au grand public de ChatGPT à la fin de l’année 2022 a soulevé de vives réactions parmi les actrices et les acteurs de l’enseignement supérieur. Au Québec comme ailleurs, la couverture médiatique sur le sujet s’est principalement concentrée sur la question du plagiat et de la fraude académique. Les réactions à l’arrivée de ChatGPT ont toutefois été très diversifiées, oscillant entre enthousiasme et craintes. Le milieu de l’enseignement supérieur s’est rapidement mobilisé pour réfléchir aux nombreux enjeux engendrés par la démocratisation de l’IA générative, qui dépassent cette question du plagiat et de la fraude.

Le rapport ci-joint représente l’aboutissement de cette démarche commune. Il s’adresse principalement à la ministre de l’Enseignement supérieur, mais aussi à l’ensemble de la communauté collégiale et universitaire. Les deux organismes y proposent 20 recommandations dans le but de garantir une utilisation judicieuse de l’IA générative dans les collèges et les universités du Québec si une normalisation de son usage venait à se produire.

À l’issue de ces travaux, le CSE et la CEST estiment qu’une approche prudente par rapport à l’IA générative, non précipitée et fondée sur les besoins à court et à moyen terme des diverses parties prenantes en enseignement supérieur, doit primer pour répondre à la mutation technologique en cours. Les besoins et les problèmes les plus évidents auxquels sont confrontés les principales actrices et les principaux acteurs de l’enseignement supérieur concernent les enjeux suivants :

  • l’alignement de l’IA générative sur les objectifs d’apprentissage (alignement pédagogique);
  • l’intégrité intellectuelle et académique ainsi que l’évaluation des apprentissages;
  • la formation continue de toutes et de tous à la compétence numérique;
  • la qualité de l’information fournie par l’IA générative;
  • d’autres enjeux éthiques tels que la protection de la vie privée ou les impacts environnementaux de l’IA générative.

Au terme de cette réflexion, il appert clairement que l’IA générative est présente pour de bon en enseignement supérieur, comme ailleurs dans la société, et que des ajustements devront être apportés afin d’en tenir compte. Il importe toutefois de le faire de manière réfléchie et en prenant en considération les réalités des différentes actrices et des différents acteurs concernés, tout en s’assurant que leur intégration n’est pas imposée au nom d’impératifs (notamment économiques) allant à l’encontre des objectifs poursuivis par l’enseignement supérieur au Québec.

 

Date de mise en ligne : 25 avril 2024
Documents
IA générative en enseignement supérieur: Rapport complet
IA générative en enseignement supérieur: Sommaire

Soyez toujours informés de nos activités

Restez informés des enjeux actuels en science et en technologie en recevant nos éthiques hebdo, communiqués de presse et autres publications directement dans votre boîte courriel.

La Commission sur les réseaux sociaux
Participez à la discussion!
© Gouvernement du Québec, 2020
magnifiercrossmenuarrow-left